Quand on entend le mot « deuil », on a tendance à l’associer directement au mot « mort ». Si on interroge Google, sa définition est la suivante : Douleur, affliction que l’on éprouve de la mort de quelqu’un.
Selon moi et pour bon nombre de personnes travaillant dans ce domaine, il s’agit d’une association incomplète.
Lorsqu’une personne apprend le décès d’un être cher, elle entre dans une phase de vie où elle sera inconsolable pour un certain temps. La perte va déclencher toute une série d’émotions, de ressentis, de moments extrêmement difficiles à vivre. Un processus de cicatrisation psychique va s’enclencher et même s’il y a des tendances sur un chemin de deuil, chaque individu le vivra à sa manière. Dans ces tendances, nous pouvons repérer des émotions vives ou anesthésiées, un état émotionnel fragile, une plus grande vulnérabilité au niveau de la santé physique, une perte de repères temporels et spatiaux. Mais nous ne sommes plus arrêtés au processus de deuil théorique et linéaire qui passe par 5 étapes distinctes dans un laps de temps de 3 ans.
Les circonstances de la perte, l’état de la personne qui a perdu quelque chose de significatif influencent ce chemin vers la guérison. Dans le contexte de la mort, les morts naturelles ont généralement un impact différent que les morts brutales sur les survivants. Quant à la question de la temporalité, l’essentiel n’est pas le temps qui passe mais ce que la personne fait pendant que le temps passe.
Quelle énergie place-t-elle dans sa guérison ? Quelle conscience a-t-elle de ce qu’elle traverse ? Quelles sont ses ressources personnelles et externes ?
Chaque deuil est unique, voilà la seule règle.
Cependant, ce processus de cicatrisation sera similaire si la perte concerne une relation, un emploi, une partie de sa santé, un domicile, un rêve, un animal… Les types de deuils sont nombreux. L’intensité peut toutefois varier selon le degré d’attachement à ce qui a été perdu. Ainsi, un enfant qui a perdu son hamster pourrait se montrer plus affecté qu’un adulte qui enterre un parent.
On peut résumer en disant qu’un processus de deuil s’enclenche après une perte significative.
Voici quelques exemples de deuils qui sont souvent vécus et parfois peu légitimes comme tels : la fin d’une relation amicale ou familiale, la fin d’un emploi de travail, un déménagement, une rupture amoureuse, un divorce qui entraîne la fin du schéma familial connu, le deuil du corps d’avant suite à une agression ou une maladie, la perte d’un animal, un projet échoué, un rêve qui n’aboutira pas.
Pour résumer et c’est ainsi que je travaille, le deuil concerne le processus de séparation d’avec quelque chose ou de quelqu’un qui a compté pour la personne qui se retrouve endeuillée.
Le deuil n’est pas une maladie mais une souffrance à vivre, à traverser, à intégrer et à digérer.