Nous sommes tous envahis d’injonctions à prendre soin de nous, à réaliser un maximum de développement personnel et professionnel, si possible en même temps. Le tout en faisant 10’000 pas par jour et en prenant soin de nos proches. Parfois, cela semble perdu d’avance.
Selon moi, une donnée clé de l’épanouissement et c’est souvent par-là que démarrent mes accompagnements et mes formations est la connaissance de soi. Si on parle du contexte de deuil, il est utile de partir des deuils que la personne a dû traverser.
Comment suis-je capable de parler des pertes significatives de ma vie ? Quel regard est-ce que je porte sur ces moments de séparation ? Quelles sont mes représentations du deuil ?
Se connaître est pour moi la principale clé. C’est grâce à elle que nous apprendrons à mieux cerner nos mécanismes de défense, ceux qui reviennent sans arrêt. C’est également elle qui nous permettra de mettre le focus sur tout ce qui fonctionne bien chez nous : nos ressources, nos forces, nos réussites. Être à l’aise avec qui nous sommes me semble représenter la porte d’entrée à pousser pour être au courant d’avec qui nous aurons passé absolument toutes les secondes de notre vie. Nous ne serons pas obligés de tout apprécier, mais faire notre propre connaissance nous révélera certainement des aspects de notre personnalité qui nous rendront fiers et heureux.
La plupart du temps, nous cuisinons des recettes connues, nous jouons avec des jeux de société dont nous maîtrisons les règles, nous faisons nos courses dans des endroits familiers.
Pourquoi ?
L’humain a tendance à aller vers ce qu’il connaît, par facilité, parce que la seule volonté fondamentale de notre cerveau est de nous garder en vie. Donc par économie d’énergie, il nous dirige naturellement vers le connu, c’est sécurisant. Qu’en est-il de nous-même ?
Comment pouvons-nous aller vers nous-même, nous « utiliser » correctement et avec plaisir si nous n’avons pas mis cette énergie à connaître qui nous sommes réellement ?
Nous sommes notre principal outil et c’est selon moi pour cette raison que la connaissance de soi est essentielle.
Comment est coloré notre quotidien si nous ignorons ce dont on a besoin, peur, envie ? Le risque est de continuellement et inconsciemment nous délaisser pour aller vers les autres. Ces autres que nous prenons tant de temps à connaître, à choyer et à apprécier. Sans nous connaître nous, il sera difficile de savoir comment nous soutenir, nous aider, nous conduire vers ce qui est important pour nous.
Lorsque je perçois que la pire compagnie d’une personne est la sienne, je cherche à l’amener à aller à sa propre rencontre car je suis certaine qu’elle créera ainsi son propre socle. J’aime voir la lumière dans ses yeux lorsque je lui demande comment serait sa vie si elle consacrait son temps de manière équitable entre elle et les autres. Qu’elle se donnait autant d’affection à elle qu’aux autres. Qu’elle se soutenait aussi bien qu’elle sait soutenir ses proches. Pour cela, il est essentiel de se connaître car jamais nous n’aurons envie de nous occuper soigneusement d’une personne totalement étrangère à nous.
Faire connaissance avec soi c’est prendre le temps de découvrir de quoi nous avons profondément peur, envie et besoin. C’est pour moi dans la connaissance de soi qu’est l’essentiel de ce mot fourre-tout : le développement personnel.
Si je ne devais proposer qu’une seule chose de ce fourre-tout, ce serait d’investir dans la connaissance de votre propre univers, de vos blessures, de vos envies profondes. À terme, le but serait d’éprouver du plaisir à passer du temps avec vous-même et de ne plus craindre ce qui risquerait de vous sauter au visage si vous regardiez d’un peu trop près par quels chemins vous avez dû passer.
Je vous encouragerai toujours à prendre le temps de les regarder, ces chemins. Ce sont les vôtres et c’est malgré tout grâce à eux que vous êtes la personne qui lit ce texte à cette seconde.